Caliente
« Caliente », j’ne le dis pas dans le sens sexy et même presque sensuel du terme. J’ai une sainte horreur de la chaleur. J’en étais déjà conscient mais aujourd’hui plus que d’habitude j’en ai la certitude. Toutes ces personnes qui s’enthousiasment pour l’arrivée de l’été ont une perception de la saison qui m’est totalement étrangère. Si elle a parfois été synonyme de vacances, les vivre sous des températures caniculaires n’en a jamais fait la promotion à mes yeux. Si encore on avait droit à un perpétuel été indien. Mais non, il faut qu’au cœur de la zone méditerranéenne ce soit la course à la hausse du mercure.
Dès 9h du matin on trônait à 36°C aujourd’hui et à 12h le soleil à son zénith semblait me toiser en vociférant « Crève charogne ! ». Mon poing levé en guise de sourde menace n’y changeait rien bien évidemment. Autre nuisance due à ce regain de chaleur, l’arrivée des hordes de Belzébuth. Oui, parce que le seigneur des mouches est aussi de la partie. Probablement la température doit lui rappeler son habitat naturel…l’enfer. Donc il se sent automatiquement chez lui. Toute la journée ses bestioles s’acharnent sur les pauvres gens qui ont déjà un mal fou à survivre à la chaleur infernale. Parce qu’au fond c’est plutôt à ça que cette chaleur me fait penser…je suis en enfer, ou dans son antichambre. En plus des mouches il serait déplacé de faire fi de l’activité tout aussi nuisible des moustiques. Ces vampires en miniature me pourrissent la vie. Ils ne vous fichent jamais la paix et lorsque vous avez la bonté de leur laisser un peu de temps pour s’abreuver à vos veines ils en boivent au point de ne plus pouvoir s’en aller et meurent bêtement écrasés sur vos draps dans la nuit. Quelle plaie je vous jure !
Le pompon dans l’histoire c’est que j’suis pas en vacances et travailler dans ces conditions c’est presqu’aussi fastoche que de réaliser les 12 travaux d’Hercule (non pas Mr Poirot, j'faisais allusion au dieu grec). J’dois m’astreindre à un rythme pas possible et le temps incite plus à la torpeur générale et particulièrement à l’engourdissement des neurones. Bon c’est vrai qu’au fond en ce qui me concerne, le froid est souvent catalyseur de sommeil. Donc le juste milieu pour moi reste la période rarissime d’été indien ou à défaut du printemps. A la limite je pourrais même me contenter de l’automne si les cieux veulent faire des caprices. Mais la chaleur c’est plus possible. Je m’insurge contre de telles températures. Passer une journée entre 36 et 40°C alors qu’on doit maintenir un effort intellectuel quasi constant, puis finir la soirée sous un néanmoins féroce 31°C c’est de la torture. J’ai presqu’envie d’élire domicile dans ma baignoire comme le héros de la série « Kyle XY ». Avec tout ça mon corps ne supporte plus le contact du textile et pourtant il faut rester décent et pudique. Quelle galère ! Bref cet été, vive la vie de merde…
