L'attaque du Capitole

Publié le par Allan Ridley

 

 

Certains sujets dans l’actualité n’ont pas pour but d’être comiques mais lorsqu’on y repense c’est du gâchis. C’est un peu comme cette histoire d’un Marocain de 29 ans soupçonné de vouloir perpétrer un attentat-suicide contre le Congrès à Washington et qui a été arrêté hier. Le pauvre gus devait avoir des rêves propres aux types qui comme lui aspirent à se faire péter la gueule pour aller se taper dans les cieux des meufs qu’ils ne pourraient jamais rencontrer ici-bas. Mais malheureusement pour lui, les mecs formés à Quantico, dans l’Etat de Virginie, avaient d’autres plans.

En effet, Amine El Khalifi était surveillé par le FBI depuis des mois. Il vivait illégalement aux Etats-Unis, preuve irréfutable qu’il n’était pas très futé (j’utilise l’imparfait dans l’espoir que depuis son arrestation il soit devenu un peu moins niais, mais sans le connaître je crains tout de même que ce soit une utopie). L'homme, habitant Alexandria, en Virginie, dans la banlieue de Washington, a été interpellé dans un parking près du Capitole, siège du Congrès, où il avait l'intention d'abattre des gens et de faire exploser une bombe selon les propos des agents qui ont effectué son interpellation.

Il était muni d'une arme automatique et portait une veste contenant des explosifs que lui avaient fournis des agents fédéraux qui s'étaient fait passer pour des membres d'Al-Qaida. L'arme et la bombe avaient été rendues inoffensives par les forces de l'ordre et ne constituaient pas une menace pour la population. De plus, le président Barack Obama avait été informé jeudi du projet d'arrestation, selon la Maison blanche. Amine El Khalifi était donc en quelque sorte le dindon de la farce. Bien entendu je doute qu’il ait goûté à l’humour de la situation.

Surtout lorsque quelques heures après son interpellation, M. El Khalifi a été inculpé de « tentative d'utilisation d'arme de destruction massive contre la propriété des Etats-Unis ». Selon les autorités, il croyait qu'il travaillait avec Al-Qaida et avait conçu lui-même le projet, les cibles et les méthodes. Il encourt la prison à perpétuité ce qui au fond peut lui donner l’occasion de rester sur le sol américain en toute légalité jusqu’à la fin de ses jours.

Mais cette histoire me rappelle étrangement celle de James Cromitie et sa bande de bras cassés et peut soulever le débat sur les méthodes parfois étranges du FBI. Selon l'acte d'accusation d’Amine, il avait été signalé aux autorités en janvier 2011 et, alors qu'il cherchait à être associé à un groupe extrémiste armé, il avait été présenté en décembre 2011 à un agent du FBI, travaillant sous le nom de « Youssouf », qu'il croyait être membre d'Al-Qaida. A plusieurs reprises, il lui avait confié son « désir de mener une opération dans laquelle il utiliserait une arme et tuerait des gens face à face ». Parmi les cibles possibles, le suspect aurait cité des installations militaires, une synagogue ou encore un restaurant fréquenté par des responsables militaires. Son choix s’étant ensuite porté sur le Capitole, l’aventure n’aura pas eu la conclusion espérée par le Marocain, tout comme ça avait été le cas pour James.

 

Publié dans L'actu de mon univers

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S
<br /> Les films d'horreur burlesques sont souvent très drôles... <br />
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A
<br /> <br /> En effet, surtout lorsque les protagonistes négatifs sont parfois à la masse...<br /> <br /> <br /> <br />