On veut niquer ma "zenitude"
L’être humain s’avère chiant à plus d’un égard. Eternel insatisfait toujours prompt à la critique (surtout lorsqu’elle manque de fondement) et supportant mal la remise en question et les reproches. J’imagine le souk que ça aurait pu être si Dieu accordait des audiences libres aux hommes. Il aurait probablement cédé à l’envie de faire un remake du déluge sans arche cette fois.
Moi je n’ai rien d’un dieu (beaucoup s’estiment d’ailleurs heureux que ce ne soit pas le cas) et étant moi-même sujet aux imperfections humaines j’ai un mal fou à comprendre certains faits autour de moi et à réagir comme on pourrait s'y attendre. Parfois je me sens offensé ou légèrement irrité par des actes tournés contre moi sans pour autant juger nécessaire d’en débattre, mais j’me rend compte de plus en plus que les auteurs de ces actes prennent plaisir à me tirailler pour justement obtenir une réaction brusque pour ensuite me fustiger. Cherche-t-on à me faire sortir de mes gonds volontairement alors qu’au cœur de mes incertitudes je m’efforce de rester zen ? J’vais finir par le penser.
Récemment une cousine qui devait probablement s’ennuyer à mourir décide de me faire une farce. Il est à noter que j’ai souvent été quelqu’un d’assez proche des jeunes de ma famille en essayant de garder des contacts complices mais sans pour autant perdre de vue un minimum d’égard dû à la différence d’âge. Mais malheureusement certains finissent par occulter cet aspect selon les humeurs et vont au-delà de leurs prérogatives. Pour en revenir donc au fait, elle se retrouve en possession d’un numéro de portable qui n’est pas répertorié chez moi et décide de m’envoyer des textos en se faisant passer pour quelqu’un d’autre. Au début je pressens direct une mauvaise blague mais que j’attribue à certains amis qui se sont déjà illustrés par un humour assez spécial depuis qu’on se connait. Dans ses messages elle se présente comme une fille de 23 ans, d’1m68 ayant craqué pour moi depuis des lustres. Elle ajoute avoir perdu ma trace pendant quelques années et avoir retrouvé récemment mes coordonnées chez un de mes proches à son insu et avoir décidé de ne plus laisser filer sa chance de me dire ce qu’elle ressent. J’lui fais donc remarquer que je sais de quoi sont capables mes potes et que je pressens donc un truc chelou. J’prends tout de même la peine de lui demander à tout hasard si on s’est déjà rencontré et auprès de qui elle a eu mes coordonnées…Elle essaye comme elle peut de noyer le poisson et je finis par lui donner un rendez-vous en lui faisant bien comprendre que tout ça me semble pas net et que j’voudrais juste tirer cette histoire au clair. Elle met alors 3h avant de finalement m’envoyer un message dans lequel elle s’excuse et dévoile son identité en assurant qu’elle est disposée à subir toute punition que je jugerai utile pour cette farce. Sur le coup j’ai juste répondu que je la trouvais bête de faire ça. Mais j’avais pas l’intention d’aller plus loin car j’estimais que c’était assez stupide pour qu’on n’en rajoute pas (surtout qu’elle semblait être consciente du caractère déplacé de son geste).
Mais ça ne devait pas être assez stupide à son goût. Le lendemain elle m’envoie un texto, de son numéro cette fois, pour me demander le numéro de ma sœur ainée. J’lui envoie l’info demandée sans plus et là elle estime que j’ai même pas agrémenté la réponse d’un mot gentil. J’me dis dans mon Edgar Faure intérieur (dixit San-Antonio) que c’est de la provocation d’en demander autant après l’évènement récent et je choisis de ne même pas répliquer. Là elle choisit donc de m’appeler. Convaincu au départ qu’il s’agit peut-être d’un bip de relance je laisse sonner 2 fois avant de décrocher (ce qui en terme de temps se résume à 5 secondes d’attente) et après les civilités d’usage elle me demande si j’avais pas l’intention de répondre. J’essaye de lui expliquer posément pourquoi j’ai pas décroché du premier coup et là elle me fait remarquer plutôt que j’ai un ton froid tout comme dans mon précédent SMS. Bon j’suis peut-être parano ponctuellement mais franchement je déteste qu’on m’asticote et pour moi tout cela allait dans ce sens. J’lui fais remarquer que c’est surprenant qu’elle trouve cela étrange vu ce qu’elle a fait la veille. Mais la miss ne voit pas où se trouve le drame contrairement à ce qu’elle semblait laisser percevoir dans son message de la dernière fois. Pour elle ma réaction est « excessive » (j’me suis demandé si elle avait vraiment la définition du mot en tête) vu qu’elle a bien rigolé (c’est clair que ça excuse tout). Bref on est tombé dans un dialogue où j’ai vite compris que je perdais mon temps et la nunuche m’ayant finalement piqué au vif par une déferlante d'âneries s’offre le luxe de me raccrocher au nez. Purée j'ai presque failli penser comme le type aigri de l'autre fois sur le caractère pourri-gâter de la jeunesse...mais bon c'est vite passé.
Voilà donc l’une des illustrations de ce que je subis fréquemment (et je n’exagère rien) de la part de certains proches (amis et membres de la famille). Bien entendu tout ne tourne pas autour de farces mal acceptées, mais c’est toujours des situations pour lesquelles on semble vouloir me pousser à bout à tous les coups alors que je m’efforce de ne pas craquer.