Où va le monde ?
J’me suis levé ce matin et j’ai fait un tour sur divers sites d’actualités comme c’est souvent le cas. Devant la suite d’informations pour le moins alarmantes sur l’état du monde, j’ai pris la décision de me créer un blog. C’est clair que ça ne va pas sauver le monde, loin de là. Mais lorsque j’étais plus jeune j’avais découvert qu’écrire me permettait d’exorciser certains doutes et certaines angoisses. Etre lu, ce qui était rare, pouvait même sublimer cette espèce de thérapie. Donc l’idée d’un blog qui était un moyen que je n’avais pas à ma portée à l’époque (internet n’était pas encore aussi populaire et les blogs n’existaient pas…enfin j’espère, sinon j’aurai l’air con de l’avoir ignoré à ce moment-là) m’est venue comme un éclair de génie. Parce qu’il faut bien l’avouer, l’état actuel de notre bonne vieille planète me plonge parfois dans l’angoisse. Et ça ne s’arrange pas depuis le début de cette année 2011. Si l’on observe ce vent de révoltes dans les pays islamiques et son lot de victimes, ces immolations en série qui servent plus ou moins de déclencheur chez certains mais qui stigmatisent surtout le mal être de la majorité, ces catastrophes naturelles, ces inégalités sociales et ces désastres écologiques, on se rend bien compte, à moins d’être doté d’une mauvaise foi légendaire, que le monde va mal. Et si le monde va mal, l’humanité en est la cause indéniable. Ce que nous avons effrontément appelé la civilisation arrive encore au 21e siècle à battre des records de barbarie. Notre avancée technologique ne nous sert qu’à endommager l’environnement parce que les choix les plus « productifs » sont aussi les plus dévastateurs. On pourrait même finir par penser que mettre un enfant au monde dans une telle ambiance avoisinerait l’homicide volontaire en termes d’acte criminel.
Donc c’est clair que ça va mal et je n’ai pas la prétention d’affirmer avoir les solutions. Mais malgré mon impuissance à pouvoir changer les choses de manière radicale, j’ai quand même pu constater le malaise grandissant. Il me ronge comme la plupart des habitants de cette planète. Le premier réflexe de tout être vivant dans un milieu hostile et de s’adapter et chercher à survivre (ce n’était pas une mauvaise idée de suivre ces foutu cours de science naturelle au lycée finalement). Donc je tente de survivre…j’écris. Si j’peux être lu et trouver chez d’autres un écho à l’expression de ce que je suis ou ce que je subis, ce sera un plus. Et si le lien se solidifie et qu’on finit par se comprendre les uns les autres, alors peut-être qu’on commencera à changer les choses. Car l’un des problèmes de ce monde, c’est l’incompréhension. Elle est envahissante et grandissante, suscitant des craintes, des rejets inexpliqués et des réactions égoïstes. J’ignore donc où va le monde, mais la direction qu’il prend ne semble pas être la bonne. Elle nous conduit vers des lendemains obscurs et angoissants. Pour chasser ces ténèbres qui gagne du terrain et qui envahissent même l’âme de ceux qui tentent encore d’espérer des jours meilleurs, j’m’accroche à ce moyen d’expression. Face à mon impuissance actuelle c’est ma seule thérapie. Tenter de combattre les maux par mes mots.