L’été au ciné
Salut tout le monde. Je vous avais promis une actu ciné récemment (c’est plus du tout aussi récent que souhaité, navré), eh bien la voilà. Mieux vaut tard que jamais dit-on souvent (si seulement ça pouvait être appliqué au boulot dans mon cas particulier bien sûr). Il sera question de 3 films venant tous du pays de la bannière étoilée. Sans plus tarder, on amorce avec le premier (qui n’est pas forcément le meilleur des 3) :
« Le rite »
Il s’agit d’un long métrage classé parmi les films d’épouvante à caractère religieux et tiré d’une histoire vraie. Il met en scène un jeune séminariste américain issu d’une famille dont les aspirations professionnelles ont toujours été invariablement liées au sacerdoce catholique ou à l’office de pompes funèbres (un peu glauque). Seulement, Michael Kovak (c’est le nom du héros), n’a pas vraiment la foi. Il songe d’ailleurs à renoncer au ministère divin au moment où on s’apprête à l’ordonner prêtre. Il lui ai alors conseillé de faire un voyage au Vatican pour participer à un programme de formation sur les rites de l’exorcisme. Féru de psychologie, il nourrit de sérieux doutes à l’égard de ces pratiques anciennes, et juge que la «possession» relève de la psychiatrie plutôt que de la démonologie. Le voyage s’avère très instructif et bourré de travaux pratiques spéciaux pour ce jeune soldat de Dieu sans foi. Pour cela il fera la rencontre d’un personnage atypique joué par l’épatant Anthony Hopkins. Il s’agit du Père Lucas, ecclésiastique légendaire qui a pratiqué avec succès des centaines d’exorcismes. Au contact de ce mentor au comportement abrupt et déroutant, Michael commence à se déprendre de ses préjugés. Un cas se présente bientôt à lui, dont la violence terrifiante va le forcer à se remettre en question.
J’ai personnellement trouvé qu’une grande part du succès du film tient dans la performance d’Anthony Hopkins. Dans les moments les plus sombres du film il affiche un détachement face à certaines choses qui semblent pourtant terrifiantes et à d’autres moments on a l’impression de voir ressurgir l’esprit dérangeant d’Hannibal Lecter dans certaines attitudes. Pas besoin d’être particulièrement versé dans les notions de la foi catholique pour être dans le bain selon moi, mais ça peut être un peu moins évident à capter si on n’a aucune idée des dogmes principaux de cette religion.
« 127 heures »
Une autre histoire vraie mise en scène pour le grand écran et relatant un fait assez inhabituel. N’ayez pas peur, le film ne dure pas 127 heures malgré le titre, il n’a qu’une durée d’une heure et demi, ce qui est très raisonnable pour un long métrage. Les faits sont donc les suivants :
Le 26 avril 2003, Aron Ralston (James Franco), jeune homme de vingt-sept ans, se met en route pour une randonnée dans les gorges de l’Utah. Il est seul et n’a prévenu personne de son excursion (ce que j’ai trouvé particulièrement idiot soit dit en passant). Alpiniste expérimenté, il collectionne les plus beaux sommets de la région. Pourtant, au fin fond d’un canyon reculé, l’impensable survient : au-dessus de lui un rocher se détache et emprisonne son bras dans le mur de rocaille. Le voilà pris au piège, menacé de déshydratation et d’hypothermie, en proie à des hallucinations, ce qui dans cette situation est totalement normal. Il parle à son ex petite amie, sa famille, et se demande si les deux filles qu’il a rencontrées dans le canyon juste avant son accident seront les dernières. Evidemment ça limite un peu la diversité des décors pendant une longue période du film, mais vivre les différentes étapes du calvaire d’Aron permet de vite oublier ce détail. Après cinq jours, prisonnier de cette roche, comprenant que les secours n’arriveront pas, il va devoir prendre la plus grave décision de son existence...
Pour être sincère, lorsqu’il s’est fait prendre par l’éboulement qui l’emprisonne j’ai été pour ma part pris d’un fou rire un peu difficile à expliquer. Peut-être parce que partir dans les circonstances dans lesquelles il l’a fait me parait totalement insensé et qu’au fond la randonnée et moi ça fait deux. Mais le rire a vite laissé place à une espèce de compassion et d’angoisse pour les choix limités et rudes qui se présentaient à lui et qu’il devait se résoudre à prendre à un moment donné. Donc si ça vous tente de passer près d’une semaine de solitude dans une zone que même les animaux peinent à fréquenter et dans une situation qui engage votre survie, ce film est fait pour vous.
« Captain America : first avenger »
Marvel n’en a pas fini avec nous cette année. Après avoir sorti successivement un dernier opus des X-men et un film dédié à ce dieu scandinave aux boucles d’or s’armant d’un marteau pour faire régner la justice et protéger la veuve et l’orphelin, il nous offre l’un des membres emblématiques du groupe des Vengeurs : Captain America. Si vous vous êtes déjà demandé à quoi pouvait ressembler Chris Evans (« Cellular », « Les 4 fantastiques »…) s’il n’avait pas son physique d’adepte de salles de sport vous devez pas rater ce film. Il fait peine à voir. J’ignore comment ils ont réussi ce truc mais le changement est flagrant et assez réaliste.
Le scénario nous plonge en pleine 2e guerre mondiale, alors que les USA ont rejoint les alliés dans le combat contre l’Allemagne nazi et tentent de motiver les jeunes américains à s’engager dans l’armée pour participer à l’effort de guerre. Steve Rogers rêve de se faire enrôler mais est toujours recalé à cause de son état physique ne convenant pas du tout à la tâche. Mais sa volonté de se battre pour de nobles idéaux est si forte qu’il attire l’attention d’un scientifique qui décide de l’inclure à un programme expérimental qui va le transformer en un Super Soldat. C’est ainsi qu’il devient Captain America. Allié à Bucky Barnes et Peggy Carter, il sera confronté à la diabolique organisation HYDRA dirigée par le redoutable Red Skull.
On se laisse vite prendre par l’histoire et selon moi Chris Evans joue parfaitement son rôle quoique je déplore ce recyclage effectué par Marvel avec un acteur ayant déjà fait plusieurs apparitions à l’écran sous les attributs d’un autre personnage de leur univers, la torche humaine des 4 fantastiques Johnny Storm. Mais pour le reste, l’action est au rendez-vous et les effets spéciaux ne sont pas mauvais. Pour moi ce film c’était 2h assez plaisantes pour une adaptation pas mal réalisée. J’avais des doutes pourtant car l’idée de voir un héros en pleine 2e guerre mondiale se balader avec un bouclier ne m’enthousiasmait pas des masses. Finalement il n’avait pas l’air trop ridicule (un peu quand même, faut pas croire).