Valérie VS Ségolène
Il s’en passe des choses dans le paysage politique français. On pensait renouer avec une présidence "normale" avec le départ du nabot, mais on va probablement déchanter. Le sulfureux tweet de la première dame fait couler beaucoup d’encre (et gaspiller des pixels) et ne semble pas plaire au président (ce qui se comprend aisément). Seulement il semble selon certaines sources que le locataire de l’Elysée était averti d’une action de sa compagne contre son ex épouse. En effet, d'après Le Point, la Première dame, vexée du soutien de son compagnon à Ségolène Royal, avait averti François Hollande qu'elle comptait réagir. Donc François Hollande savait que Valérie Trierweiler allait agir, mais ne savait pas comment, ni quand.
L’action menée par cette dernière, en définitive, s’avère totalement puérile et ne redore pas le blason de la présidence malheureusement. Valérie Trierweiler était "très mécontente" que François Hollande ait accordé son soutien à Ségolène Royal sans qu'elle n'ait été mise au courant au préalable (il lui en faut peu). Il semblerait qu’elle lui ait dit au téléphone selon des sources proches : 'tu vas voir ce dont je suis capable, tu as fait ça sans m'avertir' ". Le monde aura donc eu l’occasion de voir de quoi elle est capable et c’est pas brillant. Mais ça ne date pas d’hier.
A plusieurs reprises, déjà, la nouvelle première dame a rappelé la distance qu'elle souhaitait conserver avec l'ex-femme du Président de la République. En octobre 2011, entre les deux tours de la Primaire socialiste, Ségolène Royal, après sa défaite, avait dû se résoudre à soutenir son ex-mari dans la dernière bataille qu'il livrait dans son camp face à Martine Aubry. Un ralliement partisan de circonstance, après avoir mené une campagne dure contre François Hollande. "Le point faible de François Hollande, c'est l'inaction" avait-elle notamment déclaré. A ce moment-là, sur Twitter, Valérie Trierweiler ironisait et remettait les pendules à l'heure : "Hommage à Ségolène Royal pour son ralliement sincère, désintéressé et sans ambiguïté". En avril 2012, lors du meeting de campagne à Rennes, dernière ligne droite pour François Hollande, alors que tout est constamment mis en place pour que les deux femmes ne se croisent pas. L'idée de les faire se saluer devant les médias se concrétisent. La crispation de Ségolène Royal est évidente, Valérie Trierweiler s'exécute mais n'apprécie pas. Elle se fend d'un SMS à l'encontre de Manuel Valls, directeur de communication du candidat Hollande. "C'est la première et la dernière fois que tu fais ça" (la classe non ?). Et plus récemment, en Mai, lorsque dans un article de Paris Match, la journaliste Mariana Grapinet définit Thomas Hollande comme "l'aîné des quatre enfants du couple Royal-Hollande". Le Canard Enchaîné révèle que Valérie Trierweiler s'est fendu d'un SMS rageur à l'encontre de sa consœur : "Thomas, c'est l'enfant de l'ex-couple Royal-Hollande. A quoi joues-tu ?". Une nouvelle preuve de la volonté de la première dame à marquer son territoire coûte que coûte.
La première dame semble avoir un mal fou à tenir son rang et méprise par la même occasion les principes déontologiques de sa profession de journaliste. Au moins on a la garantie que même si le PS ne fout rien lors de son mandat (ce qui ne me surprendrait guère) les dérives de ce conflit "familial" animeront la scène politique française. Vive la France !