Un rêve pas net
Il parait que les rêves sont des inventions de l'esprit consistant à imaginer la réalisation du désir ou de désirs non aboutis. Ces derniers temps j’en ai quelques-uns d’une nature bien étrange et j’aimerai bien savoir de quelle manière ils constituent la réalisation de désirs non aboutis.
Le plus récurrent est sans aucun doute celui que j’me suis encore tapé cette nuit. J’en parle parce que malgré les faits qui vont à coup sûr vous sembler irréalistes, j’ai à chaque fois l’impression de vivre pleinement ce qui s’y déroule et il paraît que j’suis très agité dans la nuit pendant que je « vis » tout cela.
J’me retrouve dans le domicile de mon père, désert au début des faits, et à l’extérieur le ciel est dominé par une couleur écarlate peu rassurante. Puis la maison est envahie par des hordes de zombies et la seule arme à ma disposition qui s’avère quelque peu efficace est un…sabre laser. Oui, comme je vous le dis. Un sabre laser comme celui des chevaliers Jedi de « Star Wars ». Puis à un moment j’entends les cris de mes frères dans le jardin. J’essaie tant bien que mal de me frayer un chemin dans la mêlée en découpant des têtes à tour de bras et en effectuant des pirouettes dignes d’Anakin Skywalker. Une fois arrivé à la source des cris j’aperçois mes trois sœurs et mon frère dos à dos sabres aux mains encerclés eux-aussi par des zombies…seulement pas très loin j’me rends compte que les zombies ont formé un attroupement et semblent s’occuper d’une victime. En tentant de me rapprocher d’eux j’entends mon père au cœur de ce regroupement intimer à mes frères l’ordre de quitter les lieux avant qu’il ne soit trop tard. En prenant conscience que c’est l’auteur de mes jours qui se retrouve ainsi pris au piège mon sang ne fait qu’un tour mais malgré mes efforts désespérés pour tenter de me glisser jusqu’à lui et tenter de le sauver je suis contraint de me replier vers la zone où se trouve mes frangins. Alors que j’essaie de trouver un sens à tout cela et d’établir un plan viable une explosion souffle le mur d’enceinte à quelques mètres de nous. Sonné par la déflagration j’arrive tout de même à apercevoir un groupe militaire d’une dizaine de personnes qui pénètre dans le périmètre. Ma surprise est à son comble lorsque j’découvre parmi les membres de ce groupe armé une ex-copine qui aux dernières nouvelles n’avait jamais suivi de formation militaire mais évoluait dans le domaine des télécommunications. Beh dans ce rêve ça importait peu. Elle semblait aussi à l’aise avec son pistolet automatique que Meredith Grey avec un scalpel dans la série « Grey’s anatomy ».
L’unité commandée par mon ex (j’en reviens toujours pas d’être resté endormi avec un détail pareil) nous permet de nous extirper de la zone au prix de quelques fantassins qui se font alpaguer par les zombies animés d’une fureur impassible probablement causée par l’intrusion qui de toute évidence risque de permettre à leurs proies de s’échapper. Alors que nous cavalons dans les rues du quartier en espérant trouver rapidement un moyen de locomotion nous permettant de nous éloigner rapidement de la zone, j’entends comme dans ces accompagnements musicaux de films les notes de « The one that got away » de Katy Perry. C’est à ce moment que mon petit frère nous désigne fort opportunément un hélicoptère en attente sur le toit d’un immeuble. Je tiens à noter que dans le quartier résidentiel dans lequel vit mon père il n’existe aucun immeuble possédant une zone d’atterrissage pour hélicoptère. Mais l’heure n’étant pas à ce genre de questionnement, on fonce. Pour constater une fois dans l’immeuble qu’il est infesté de zombies. Alors qu’on tente de trouver une issue, le sol s’effondre et on déboule sur un immense souterrain bondé de zombies. Bizarrement après cette chute personne ne semble particulièrement blessé mais la peur gagne du terrain. Mes coups de sabre laser semblent inutiles devant la profusion d’adversaires. J’vois tour à tour les soldats se faire avoir. Mon ex se retrouve vite à court de munitions. Fort heureusement je détiens un sabre laser en réserve que je lui file. La situation est totalement désespérée et je me mets à flipper grave. Très vite il ne reste autour de moi que mes frères, mon ex et ses monstres. Aucun moyen de se tirer et la quasi-certitude qu’on va tous y rester. De rage et de désespoir je pousse un hurlement en serrant les poings et là…mon corps s’illumine. Je sens une puissante chaleur s’intensifier en moi et la sensation qu’en libérant ma colère de cette façon je peux tout faire sauter (oui, là c’est limite, mais j’vous rappelle que c’est un rêve dans lequel j’avais aucun contrôle). La dernière image que j’ai de tout ça c’est la pièce souterraine qui s’embrase brutalement et une sensation d’apaisement.
C’est globalement ce qui m’est resté de ce rêve (ou cauchemar si on est pointilleux sur les détails) et vu que je l’ai déjà fait environ trois fois je finis par me demander ce qu’il signifie. J’vais faire sauter ma famille ? Ou alors une grande guerre contre les zombies et en préparation ? Si vous avez une idée d’interprétation de tout ceci n’hésitez pas à nous la faire partager si vous n’avez pas lâché la lecture de ce récit abracadabrant en cours. Parce que perso j’ne vois aucun désir non abouti dans l’anéantissement de mon cercle familial, quoique…